À propos de moi
Le Temps des Fées
Le Temps des Fées, c’est celui de mon enfance.
Le temps où j’ai découvert les contes de Fées peuplés d’Elfes et les Lutins facétieux… J’aimais ces légendes extraordinaires, parfois improbables et toujours fabuleuses.
Elles peuplaient mon imaginaire, comme on colonise un lieu, comme on aménage dans le grenier… Comme on s’installe chez soi…
J’aimais aussi inventer des histoires… Et surtout, y croire.
J’aimais rêver, créer, comme on trame un sortilège… Une bulle chimérique qui me protégerait du monde extérieur.
Alors on disait :
Sandrine est dans la Lune… Sandrine est dans son monde…
Oui, j’y étais…
Et j’y suis encore… Non pas prisonnière d’un passé révolu… Mais toujours en contact étroit avec la petite fille lunaire que j’étais. Cette enfant qui me protège du fatalisme, de l’insensibilité et de l’indifférence ambiante.
J’aimais et j’aime toujours quand la nuit tombe et que je ferme les yeux… Et que je tisse… Que je tisse la toile de ma deuxième vie… De l’autre côté du miroir… Là où mon autre famille demeure, là où je les rejoins souvent…
Ainsi, j’ai grandi… Tantôt petite fille timide et rougissante pour les inconnus, tantôt petit clown souriant pour les miens…
C’est difficile, lorsque l’on est timide, de ne pas laisser les autres vous manger… Vous prendre votre espace… Vous écraser… Cela n’a pas été facile de rester en contact avec cet univers car tout, dans ce monde, est fait pour nous en arracher… Mais je me suis accrochée… De toutes mes forces… Je savais que là était ma vérité.
Mes rêves ne m’ont pas protégé de tout, bien sûr… Loin s’en faut.
Mais ils m’ont aidé à vivre.
Ainsi, en grandissant, j’ai posé mes rêves sur le papier…
J’ai dessiné.
Le dessin m’a sauvé la vie… Il m’a fait exister… À mes yeux et aux yeux des autres.
Plus tard, la peinture m’a tout bonnement révélé à moi-même… A fait sortir le papillon de sa chrysalide.
Aujourd’hui, petit à petit, comme une fleur, je m’épanouis. Parfois, ces petites métamorphoses successives sont douloureuses. Et sur le coup, on n’en comprend pas toujours le sens. Mais le chemin en vaut la peine et je suis sûre que, vous aussi, vous en êtes persuadés.
Ainsi, depuis vingt ans, je dessine et je peins quotidiennement. Et, chose encore plus extraordinaire, je gagne ma vie grâce à cette passion du Merveilleux, des Elfes et des Fées…
Vingt six années bien remplies…
Remplies de beaucoup de doutes, d’énormément de travail, de découragement, mais aussi de satisfactions, de grandes joies et, parfois même, de fierté…
Fierté, d’avoir tenu bon et d’être arrivée à quelque chose qui me ressemble.
Certains artistes cherchent dans leur art à se soigner, une catharsis souvent nécessaire, mais parfois destructrice. D’autres cherchent à décrire le monde.
Dans sa beauté… Ou son horreur.
Personnellement, je me cherche…
Et découvrir qui l’on est n’est pas chose aisée. Mais c’est mon chemin.
Tout ce parcours ne serait pas ce qu’il est sans mon homme, Didier, qui est devenu mon mari il y a quelques années, après dix-huit années de vie commune… Son soutien indéfectible, son amour sans limite, est un magnifique cadeau de la vie…
Et puis, mon amour de fils, Alvinn, est venu au monde… Un véritable petit lutin joyeux et sautillant qui embellit ma vie chaque jour, encore et encore et pour toujours.
Désormais, tous les deux m’accompagnent dans ma quête de vérité et de beauté.
Je vous souhaite bon voyage dans mon univers,
Sandrine Gestin
*Référence au livre Artbook, ou le temps des Fées, aux éditions Au Bord des Continents… Plus de détails ICI